
Photo : Pierre Lemonde, président-directeur général du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), Gaétan Desroches, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif et Liza Frulla, directrice générale de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ).
« On pratique une agriculture au pluriel. Sécurité alimentaire et exportation ne sont pas incompatibles ». Gaétan Desroches, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif
Gaétan Desroches, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif, a participé à un Rendez-vous en ligne organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), le 30 novembre 2020, en compagnie de l’honorable Liza Frulla, directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.
M. Desroches et Mme Frulla se sont entretenus sur la thématique De l’autonomie alimentaire à l’exportation : faire de la coopération un modèle d’affaires d’envergure.
Après avoir brièvement décrit les origines de Sollio Groupe Coopératif, issu de la fusion de trois coopératives en 1922, Mme Frulla a insisté auprès des auditeurs pour dire que ce regroupement des forces est toujours aussi pertinent aujourd'hui, après bientôt 100 ans, et que l'entreprise, tel un brise-glace, poursuit résolument sa route… et sa croissance. 27e coopérative agroalimentaire au monde, 122 000 membres, 50 coopératives affiliées, trois divisions (Sollio Agriculture, Olymel, Groupe BMR), présence pancanadienne, 15 000 employés, exportation dans plus de 60 pays, 8 milliards $ de chiffre d’affaires.
L'ampleur de son développement n’a pas fait dévier le navire coopératif de ses valeurs profondes, a indiqué Gaétan Desroches. Outre le changement de nom que l’entreprise a adopté pour mieux représenter ses activités à la grandeur du pays, la démocratie demeure, elle, inaltérée, ce socle sur lequel elle base toutes ses décisions. « Le conseil d’administration de Sollio Groupe Coopératif est composé de producteurs agricoles qui contrôlent leur destinée et celle de la coopérative qu’ils dirigent, a précisé M. Desroches. Les trois divisions de la coopérative servent à la fois les régions, les producteurs et les consommateurs. »
Exportation et autonomie alimentaire ne sont pas incompatibles, a également tenu à souligner le chef de la direction de la plus importante coopérative agricole au pays. « On produit ce que notre agriculture nordique nous permet de faire, a-t-il mentionné. Évidemment, on ne se mettra sans doute pas à produire des ananas, même en serres. Mais puisqu’on exporte au Japon du soya de grande qualité, produit ici, sans OGM, où il sera transformé en tofu, en miso et en lait, il est logique de penser qu’on peut en faire autant au Québec. On pourrait aussi très bien transformer des pois-chiches en hummus, etc. »
"Les retombées économiques des exportations, qu’ils s’agissent du porc ou des grandes cultures telles que le maïs et le soya, profitent aux entreprises agricoles, aux collectivités et à l’économie en général, grâce aux milliers d’emplois que créent ces activités", a fait savoir Gaétan Desroches. Une coopérative appartient à ses membres, mise sur une vision à long terme et partage ses excédents avec ceux qui en font usage, a-t-il ajouté.
« On pratique une agriculture au pluriel, a soutenu le chef de la direction, qu’elle soit bio ou autre. Pour que le modèle agricole continue de se développer, et qu'il soit pérenne, cette agriculture doit être productive, tournée vers les chaînes de valeur, durable, créatrice d’emplois et de richesse en région. »
« Sollio Groupe Coopératif est une force de frappe et la fierté des Québécois », a tenu à ajouter Liza Frulla.